Galerie Toutes les histoires Qui suis-je?


Pauvre fille. Aimer l’argent au point de traîner avec ce genre de type, pour se faire payer un parfum ou un peu de lingerie… Affronter « volontairement » le mépris suprême de ce gros porc, pour quelques centaines d’euros. Avec un peu d’éducation, elle pourrait gagner sa vie proprement et se faire respecter… J’ai de la peine pour elle.



Et pauvre type ! Etre dans une misère affective telle, qu’on en vient à se payer la compagnie d’un faire-valoir… Il est sans doute incapable de s’attacher à une femme, vu la vision très dégradée qu’il en a. Je suis sûr qu’il se méprise lui-même autant qu’il méprise les filles qui lui vendent leurs faveurs… Chaque fois que je vois ce genre de couple - tous les samedis soir, quoi - je me dis que ce monde est complètement désenchanté.

Lui, il baise, au moins, contrairement à moi. Mais je n’échangerais pas ma place contre la sienne. Oh non ! Je crois que ma misère sexuelle est plus supportable que sa misère psychique.

Les deux sont le fruit de notre société, c’est certain. Et ça ne va pas aller en s’arrangeant, puisqu’on a élu président le chantre de l’individualisme, l’homme qui pense que tout peut s’arranger grâce à la réussite individuelle de chacun : Emmanuel Maquereau. Il nous promet un monde où chacun doit se démerder… Sans se rendre compte que c’est plus facile de se démerder quand on est bien né comme lui. Mais je m’égare…

Un petit quiz, pour changer : retrouve les titres de ces 4 films sur la solitude.*

L’Occident ne réfléchit pas au désespoir de nos âmes - et pourtant, moi qui vois du monde, je peux vous assurer qu’il y a du travail.

Ça fait douze ans que je suis seul. J’ai été marié, mal, trop jeune, avec une fille qui pensait qu’elle s’élèverait socialement en épousant un diplômé en philosophie. Mauvaise pioche : elle n’avait pas prévu qu’à cause du chômage de masse, je deviendrais chauffeur de taxi… On a fait un excellent divorce, et depuis, je vis seul. Je tiens le coup parce que j’ai la lecture et la musique, mais j’avoue que le contact d’une peau féminine me ferait le plus grand bien.



Mais pas au prix d’une compromission comme celle de ce client. D’abord, je n’ai pas les moyens, et même si je les avais, je ne pourrais pas. C’est au-dessus de mes forces, d’être aimé pour ce que je ne suis pas. Tant pis pour moi.

Michel de La Teigne

* De gauche à droite et de haut en bas : Taxi Driver, Her, Into the Wild et Annette Schwarz sait s’amuser avec une Montbéliard.

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