Galerie Toutes les histoires Qui suis-je?


J’ai déjà eu l’occasion de taper sur Muriel Robin, ici. Du coup, vous devez vous demander pourquoi j’en veux tant aux humoristes… Et en fait non, je m’en contrefiche : que les théâtres soient saturés de tiens-toi-debout moisis, et que Gad Elmaleh soit aussi drôle que Shirley et Dino, ce n’est pas mon problème : j’ai mes livres et mon jazz… Par contre, ce qui me gonfle vraiment, c’est de les voir faire de la réclame.


Tous Novak ? Non, moi je suis Charlie, connard. On se croirait sous Staline…

La plupart des pipôles ne peuvent pas s’empêcher de vendre leur médiocre popularité au grand capital. Jo-Wilfried Tsonga simule la sympathie pour nous refourguer des Bons Enfants Blancs - je veux dire, des Kinder Bueno White, quel nom ridicule. Sophie Davant interviewe des ex-gros faussement épanouis pour le compte de Comme J’aime, le régime qui fait fondre ton portefeuille, en compagnie d’un ancienne Miss France qui n’a jamais rien mangé. Même Michel Sarran, le Top Chef qui se la joue terroir, met son nom sur des sandwichs SNCF, fabriqués dans un hangar à Poissy… Tout cela porte un nom : la cupidité.

Car ces gens-là gagnent des dizaines de milliers d’euros par mois, au bas mot. Ils n’ont absolument pas besoin de se déshonorer en soutenant des banques bien dégueulasses ou les géants inconséquents de l’agro-alimentaire. Ils pourraient mettre leur popularité au service de grandes causes - comme le font sincèrement quelques-uns, trop rares… Mais non, la plupart du temps, ils préfèrent maximiser leurs revenus, sans aucune conscience sociale. Pourtant, personne n’a besoin de plus de cinq mille euros par mois - et je suis large. Qu’est-ce que vous voulez faire de votre argent, après ? Le manger ? Acheter des voitures de sport à la con, des montres et des bijoux tape-à-l’œil, très laids ? C’est une forme de perdition - socialement valorisée, malheureusement.

La répartition de la richesse dans notre monde est totalement délirante. Des gens qui gagnent des millions d’euros - sportifs, chefs de grands groupes - vous expliquent que c’est le marché et que c’est donc normal, sans se poser la question de ce qu’ils vont faire de cet argent. Pour cette absence de réflexion, ils méritent bien le qualificatif d’imbéciles.

Ici ou là, quelques penseurs de gauche - pléonasme - mais aussi deux ou trois patrons éclairés - oxymore ? - plaident pour limiter le rapport entre les rémunérations les plus faibles et les plus fortes à 1/10ème ou 1/20ème. Ça ferait du bien à tout le monde, même aux cupides, qui ne savent pas que le sevrage soigne.


Vous connaissez un riche ? Ne lui demandez pas d’être généreux. Exigez qu’il soit raisonnable, c’est tout. Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. Merde, je viens de citer l’Evangile… Appelez-moi le 15, vite.

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