Galerie Toutes les histoires Qui suis-je?


Y a-t-il quelque chose à sauver dans le football ? On peut se poser la question, quand on regarde - sans lunettes de supporter alcoolisé - le spectacle de ces trentenaires attardés, qui se coursent entre un panneau McDo et un panneau Coca-Cola.


J’ai déjà écrit ce que je pensais du football professionnel et des cafards comme Sepp Blatter ici. Mais le gavage actuel est tel, qu’il me pousse à décrypter un comportement en particulier : celui des joueurs sur le terrain. Attention ! Si vous avez l’habitude de suivre les débats de l’Equipe 21, genre « l’Ouzbékistan a-t-il raison de jouer en 4-2-3-1 ? », le niveau va monter d’un coup.

Joueur de foot, sur l’échelle du fair-play, c’est un peu comme plombier sur l’échelle de la ponctualité : hors-catégorie. Déjà, ils simulent tous :

Méfiez-vous : quand ils en font des tonnes comme ça, c’est qu’ils ne ressentent rien. Je vous assure.

Mais la simulation, c’est la partie émergée de l’iceberg. Tout leur comportement sur le terrain vise à gagner le match par quelque moyen que ce soit, même le plus déloyal. Une touche ? Ils l’avancent de 15 mètres dès que l’arbitre a le dos tourné. Désormais, à chaque coup franc, les juges doivent même leur tracer une ligne sur le sol à la mousse à raser pour qu’ils ne dépassent pas - et on en a déjà vu déplacer la mousse.

Un corner ? Le défenseur va tout faire pour que son adversaire attaquant ne puisse pas jouer, quitte à lui déchirer - littéralement - son maillot.

Un risque de but ? Pas de problème : il suffit de faire une « faute tactique » - celle qui empêche l’attaquant de terminer son action, celle qui l’empêche de jouer au foot. Du coup, l’attaquant, pas plus honnête, va se jeter dans la surface de réparation pour essayer d’obtenir un penalty. Et vingt-deux gosses vont bousculer l’arbitre pour tenter de forcer sa décision… L’arbitre : le paillasson des joueurs.

Et je ne parle même pas des stratagèmes pour gagner du temps, parfois pendant une mi-temps complète, pour préserver un avantage minable d’un but… Au détriment du sport, évidemment. Car le beau jeu n’a aucune d’importance, dans une coupe du monde : ce qui compte, c’est de gagner, même en grugeant - les supporters l’acceptent, et ça fait vendre du papier.

Le pire, la honte ultime, c’est la célébration des buts. Je suis toujours ébahi de voir ces imbéciles hurler, lever les poings, se sauter les uns sur les autres, montrer leurs abdos et s’isoler dans un coin du terrain pour se faire admirer par le public à chaque fois qu’ils marquent un but. L’égo, la fierté d’être un imbécile atteint là son paroxysme. Et je suis le meilleur joueur du monde, et c’est moi qui ai la plus grosse, et j’encule la presse : 15.000 ans de civilisation pour en arriver au cri du mâle alpha. Vous ne pensez pas comme moi ?


Je vous laisse, y a match : je vais fermer toutes les fenêtres et mettre un bon album de jazz.


Je serais ravi de savoir ce que vous en pensez, vraiment. Je me sentirais moins seul (peut-être…) C’est facile : mon adresse mail est . Et si vous voulez en plus m’encourager à continuer ce blog-bd, qui me demande beaucoup de boulot et que j’ai envie de vous poursuivre longtemps, vous pouvez passer sur Tipeee !

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