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Homosexualité : phénomène de mode consistant à se rapprocher de personnes du même sexe, dans une vaine tentative de reproduction. Les homosexuels cherchent ainsi à nous provoquer et à attirer les foudres de Belzébuth.1

Christine Boutin.



Voilà sa définition de l’homosexualité, à cette mégère. Et avec elle, des milliers de familles chrétiennes, juives ou musulmanes - des troupeaux de bigots, en somme - sont convaincues que ça passera, que c’est un signe des temps, provisoire, mais que Dieu reconnaîtra les siens. Même des vieillards très gentils ont ce genre de préjugés…

Tous ces gens, engagés ou innocents, ne comprennent pas le sens de l’histoire. Ils ne comprennent pas qu’après avoir discriminé nos voisins différents pendant des siècles, par ignorance, nous avons la chance de vivre une époque plus savante. Nous savons aujourd’hui que l’homosexualité ne présente aucun danger, qu’elle ne signifie pas la dégénération ou la fin de notre espèce, pas plus qu’une peau trop noire ou une femme trop indépendante n’amèneront Satan sur Terre. Nous l’avons compris, nous qui lisons différentes choses pour nous cultiver. Mais eux continuent à ne lire qu’un seul livre et à voir une menace dans chaque différence, et ils perpétueront leur quête de pureté tant que leur satané livre ne sera pas réformé.

On devra encore se taper des dizaines de Manif pour tous, des centaines de tueries d’Orlando, de cérémonies du Ku Klux Klan, de mariages forcés, de lapidations, avant que ces homo erectus ne comprennent, lentement, qu’ils sont assez intelligents pour accepter les différences.

La Manif pour tous : un mouvement moderne, des arguments subtils

C’est dommage : s’ils lisaient, ils constateraient sans honte que des gens très bien, très classiques ont une sexualité libre et joyeuse. Socrate enculait gaiement de jeunes hommes pour leur transmettre sa science. Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste, rois de France et d’Angleterre, se sont aimés. Louis XIII et Frédéric II de Prusse préféraient les hommes. Mozart nous implore dans une composition : « Lèche-moi le cul, et bien proprement ! » - et en allemand, en plus. Quant à Rousseau, notre grand philosophe des Lumières, il adorait la fessée : « Qui croirait que ce châtiment d’enfant, reçu à huit ans, par la main d’une fille de trente, a décidé de mes goûts, de mes désirs, de mes passions, de moi pour le reste de ma vie ? » Et aujourd’hui encore, des hommes et des femmes s’amusent dans les presbytères, les couvents, au Vatican, et ce n’est pas la lecture des psaumes qui les fait mouiller comme des fans de Justin Bieber.

Même ces attardés de la Manif pour tous - prompts à tout condamner - s’embrassent, se sucent et s’enculent, comme d’autres homosexuels et d’autres hétérosexuels. C’est l’évidence même. Mais eux ne le disent pas. Ou ils estiment qu’ils en ont le droit. Bref : ils sont du bon côté pour le restant de leur vie, et nous, nous sommes du mauvais.



Comment tout cela va-t-il se terminer ? D’après eux, l’avènement du royaume de Dieu nous purifiera tous… Mouais. Attendons simplement qu’ils deviennent moins cons. Ça ira plus vite.

Michel de La Teigne

1* La citation est inexacte, j’ai reformulé les propos de la folle pour plus de clarté.

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