D'abord, je tiens à préciser que j'en rajoute un peu. Je fanfaronne, quand je dessine... Mais si ça peut vous rassurer, cette petite peste était trop occupée à emmerder sa mère pour entendre ce que je disais.
Maintenant, sur le fond, je ne renie rien. A la source de mon attitude, il y a une conviction bien ancrée. La voici : à ce stade de l'effondrement écologique, la seule solution radicale consisterait à faire diminuer drastiquement la population mondiale, de façon pacifique, en encourageant les jeunes gens du monde entier à faire moins d'enfants.
Un enfant de moins par femme - je ne cible pas les femmes en particulier, c'est simplement ainsi que le mesurent les démographes, en « enfant par femme » - c'est une empreinte écologique qui redescendrait en-dessous d'une planète en quelques décennies, alors que nous consommons déjà 1 planète et demie aujourd'hui (et consommerons 2 planètes en 2030 selon les prévisions des experts).
Un enfant de moins par femme, c'est aussi l'ouverture d'un chemin vers la décroissance : la seule façon de vivre mieux, de façon plus saine, et de renouer un accord de paix avec la nature.
Un enfant de moins par femme, pas pour toujours, non ! Simplement le temps d'en finir avec le stress écologique intolérable que nous faisons subir à la Terre.
J'avais d'ailleurs déjà évoqué ce sujet ici.
Je voudrais aussi vous dire à quel point j’ai été heureux, dans ma vie personnelle, de ne pas avoir d’enfant. Pour le coup, ça n’a rien à voir avec l’écologie : à l’époque où j’ai fait ce choix, l’urgence écologique n’était pas connue comme aujourd’hui.
J’ai fait ce choix parce qu’il y a une foule de choses à vivre, dont on ne peut pas profiter pleinement dans une vie avec des enfants. Parmi elles :
Je ne dis pas qu’il est impossible d’exercer ces activités quand on est parent. Mais j’affirme que le choix délibéré de ne pas s’encombrer d’enfant permet d’exercer ces activités avec un degré de liberté très largement supérieur. A moins de se contenter d’un épanouissement tiède et/ou de négliger l’éducation de ses enfants, ce qui est reproché depuis toujours à quantité de grands militants et de grands artistes.
Je pense d’ailleurs qu’il faudrait nommer positivement, d’un mot, les personnes qui font le choix de ne pas avoir d’enfant, pour valoriser cette attitude, plutôt que de les désigner systématiquement par une formule négative (il/elle n’a pas d’enfant). Les anglophones ont inventé le mot childfree, que je trouve excellent parce qu’il évoque la liberté… Excellent, mais pas parfait : il importe de lutter contre les anglicismes par résistance à la domination culturelle américaine. Je lance donc très officiellement un concours : trouvez un mot français qui désigne sans négation les personnes qui font le choix de ne pas avoir d’enfant.
Je vous invite à poster votre meilleure idée sur cette page : je ferai un bilan des meilleures idées à la rentrée… Je compte sur vous !
Bonne année à tous et bons derniers jours de vacances aux enfants ! Je vous aime quand même, les gosses (quand vous ne criez pas).