Galerie Toutes les histoires Qui suis-je?


En matière de désir, sommes-nous autre chose que des animaux ? Vous avez 4 heures.


En fait non, 4 heures, c’est trop : mon pote Gérard m’a dit que personne n’avait le temps de lire des textes trop longs sur internet… Du coup, je suis condamné à parler de sujets compliqués en 400 mots. Et j’en ai déjà écrit 60 : ça va vite… Au moins, on ne peut pas m’accuser d’élucubration précoce.

Le désir sexuel est spontané, libre, parfois pressant. Pour autant, il y a la civilisation : on apprend à se retenir ou à s’abstenir quand les circonstances ne permettent pas de toucher au fruit défendu. Je ne sais pas si ces mots parlent aux femmes, peut-être à certaines plus qu’à d’autres. En tout cas, j’ai la certitude de ne pas être le seul mâle à voir le désir ainsi. C’est l’éducation et la culture qui nous permettent de garder notre braguette sagement fermée, ce n’est pas une évidence naturelle. Nos cousins les chimpanzés et surtout nos frères génétiques les bonobos ne résistent pas à l’appel de l’hormone, et se passent de consentement mutuel.

Je ne suis pas zoologue, mais #Balancetonporc a bien clarifié les choses : le porc, c’est celui qui ne se retient pas, qui n’est pas assez civilisé pour comprendre que nous autres humains avons établi des règles de vie en communauté. Et parmi ces règles, il y a le consentement. Il n’est pas forcément contractuel, et une société où il faudrait faire signer une décharge avant de décharger serait assez pénible, entre nous. On a suffisamment de jugeote collective pour se contenter d’un consentement verbal ou comportemental clair… Sauf certains « porcs », qui justement, choisissent de présumer des consentements fictifs, ou s’en passent délibérément.

- Harvey, j’ai dit non !

J’avoue avoir été ébouriffé - si trois cheveux peuvent s’ébouriffer - par la proportion de femmes se déclarant #metoo. Ce grand déballage a été salutaire, une bouffée de lucidité pour mesurer la longueur de chemin qui nous reste à parcourir.

Quelques excès, une infime minorité de femmes qui en profitent pour assouvir des vengeances personnelles… Et alors ? On s’en fout, ou presque. Toute révolution a ses excès, il faut toujours en passer par-là après des siècles d’injustice, avant de parvenir à établir un nouvel ordre. Deux erreurs judiciaires ou deux humiliations imméritées n’invalident pas le soulèvement collectif qui peut sortir des millions de personnes d’une situation inique.

J’ai vu un sein d’Alimatou. Et même moi qui me targue d’être très civilisé, je n’ai pas pu m’empêcher de zieuter… J’espère ne pas vous avoir trop déçu.

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