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Episodes avec Alimatou: Suivant (#14)



Il faut vraiment être con pour tomber amoureux. C’est tellement irrationnel, que ça me débecte. Comment on peut être assez naïf pour croire dur comme fer qu’une personne rencontrée trois minutes plus tôt va vous apporter le bonheur ?



La plupart des gens ne charrient avec eux que de nouvelles emmerdes. Clients arrogants, garagistes véreux, avocats hypocrites (pléonasme), commerciaux inutiles et beautés dangereuses… C’est ça, la vie. Une fois tous les 5 ans, on rencontre un type avec qui le courant passe et dont on deviendrait bien l’ami, avant de découvrir qu’il habite Strasbourg ou Nice et qu’on ne le reverra jamais. Et de temps en temps, on est assez con pour croire à l’amour, avoir des petits oiseaux dans les yeux et la bite en érection devant tant de beauté. L’érection, c’est rationnel et c’est sain, mais tomber amoureux ! Croire au bonheur à deux ! C’est la plus vieille blague du monde.

Aussi nunuche qu'un lolcat, aussi niais qu'un Powerpoint de psaumes bibliques : le coup de foudre. (Pour un montage photo de qualité, contactez-moi. Par contre, je ne corrige pas les fautes d’orthographe, fêtes moi pa chiez.)

Alors voilà, moi aussi, je suis tombé dans le panneau. Et manque de peau, elle est belle. Et pire encore : je suis un intellectuel. Tout le monde sait que les intellectuels sont les pires dragueurs – sauf ceux qui ont du pouvoir ou de l’argent. BHL et Zemmour ont des prétendantes, même si c’est difficile à croire, mais un intellectuel pauvre et inconnu ? Aucune chance. Alors un intellectuel taxi, c’est calamiteux. Même un coach sportif avec le QI de Benzéma chopera toujours cent fois plus que moi.

Je suis tombé amoureux trois fois dans ma vie. La première fois, j’étais jeune et à peu près beau - si, si ! Je me suis quand même planté : c’était une petite conne beaucoup trop bandante pour me choisir, moi, alors que tous les beaux gosses serviles de la Terre étaient à ses pieds.

La deuxième fois, j’étais un peu moins jeune et déjà moche. Elle m’a ri au nez. Alors refaire la même connerie, une troisième fois, avec la gueule que j’ai aujourd’hui… C’est presque du sadisme. En plus, une pute, ouest-africaine, très jolie, hyper-sexuée… Bref, rien à voir avec moi. Oui, mais voilà : il me reste une larme d’humanité au fond de mon âme, un petit bout de sentiment qui fait que je suis encore un être humain. Saloperie de sentiments.



Je sais très bien que ça va mal finir… Mais elle me plaît, elle dégage un truc terrible, cette fille. Je ne peux pas m’en empêcher. J’ai déjà envie de traîner au bois de Vincennes pour la revoir. Putain, je vais morfler. Vous qui croyez en quelque chose, priez pour moi.

Michel de La Teigne

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