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J’ai deux-trois choses à dire sur la pauvreté en France.


Individuellement, on ne peut pas faire grand-chose. Je file un euro à un clodo de temps en temps, ça lui rend service quelques minutes, mais fondamentalement, ça ne change rien à l’existence de la misère. Donc la solution est forcément collective. Et d’une.

Deuxièmement, Jospin et Hollande ont juré, ces dernières années, de lutter contre la pauvreté. Surenchère de Sarko et Macron, qui ont carrément promis « zéro SDF », je reprends leurs mots tels quels. Alors je suis quelqu’un de très indulgent - comme vous pouvez le constater chaque semaine, n’est-ce pas - et je veux bien leur accorder un soupçon de sincérité au moment où ils ont prononcé ces phrases : après tout, ces gens-là restent des êtres humains. Mais ils n’ont évidemment rien fait pour accomplir leurs promesses. Pire : moins d’un an après leur élection, ils sont allés au-delà d’autres promesses, sur l’ISF, le bouclier fiscal, le démantèlement de la Sécu, tout en pointant du doigt les assistés qui coûtent un pognon de dingue… Ce qui montre leur sens des priorités. Je demande donc solennellement à chacun d’arrêter de faire confiance à ce genre d’individus. En 2022, en 2027, il y aura un nouveau Sarkozy et un nouveau Macron : sachez les reconnaître et ne vous laissez pas berner, comme tous les 5 ans, par les promesses irréfléchies d’arrivistes qui n’ont pas le début d’une piste concrète pour en finir avec la misère. Et de deux.

Nora Berra, Secrétaire d’Etat à la Santé, a suggéré en 2012 que les SDF « évitent de sortir », pour se protéger du froid. Merci Nora. On n’y avait pas pensé !

Justement, des pistes concrètes, parlons-en. Je sais que des associations font depuis des décennies un travail incroyable pour aider les plus pauvres. L’Etat est d’ailleurs bien content de pouvoir se défausser sur ces associations, mais elles ne résolvent rien à long terme - elles soulagent « seulement » dans l’urgence. Alors une idée un peu folle, pour forcer l’Etat et les puissants à engager une politique contre la misère : des sit-in de sans-abris dans les lieux de pouvoirs, illimités et soutenus par les classes moyennes. On fixe une date, trois endroits : le Palais de l’Elysée, la Tour Eiffel et la Villa Montmorency. On donne rendez-vous à des milliers de sans-abris, et on se relaie pour leur livrer de l’eau et des vivres de manière illimitée. Je suis convaincu que la volonté politique viendra en quelques semaines. Car les riches et les puissants ne craignent rien davantage que la misère. Qu’un pauvre puisse se mettre en travers de leur chemin, cela les horripile. Vous verrez, l’urgence de leur confort les fera agir.


Notre pays s’étrangle de prospérité : le bâti vacant permettrait de loger tout le monde, les greniers et les supermarchés sont pleins à craquer… La richesse matérielle est là, qu’importe le taux de chômage et le taux de croissance. Mais nous manquons de volonté pour répartir cette richesse.



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