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Quand on a été aussi mal élu, on ne peut pas s'attendre à voir la France marcher au pas derrière vous pendant 5 ans...


Eh oui : Macron a été piteusement élu. Nos institutions permettent à un opportuniste ambitieux de devenir Président de la République en ayant fait voter sur son nom, au premier tour, 18% du corps électoral. C'est peu : c'est comme si on sacrait Hanouna roi des audiences, alors qu'il fait 4% de part de marché en moyenne. Ces deux chiffres sont vrais...

Avec 18% des inscrits, Macron a atteint le second tour, a battu Le Pen en profitant de son rejet (tout à fait mérité) par les Français, mais enfin, sa base électorale, c'est 18% des inscrits. Et les gens sont allés voter En Marche aux législatives, pour lui donner une majorité... Parce que les gens sont des veaux, comme le disait de Gaulle avec affection et mépris.

En France, le vote blanc n'est pas reconnu. Si vous êtes contre tout le monde, on considérera que vous n'avez pas voté, que cette opinion ne compte pas, ce qui fait monter artificiellement les scores des leaders politiques - et eux-mêmes finissent par en conclure qu'on les aime.

En France, il n'y a pas de proportionnelle. Ce qui fait croire à 300 députains députés macronistes, fades comme la pluie, qu'ils ont été portés en triomphe par le peuple, et qu'ils sont des génies politiques alors qu'ils ont autant de convictions que Dita de W9 (ça marche aussi avec Nabilla si vous ne regardez pas les Princes de l'Amour, allô quoi). En France, le pouvoir est personnel, comme sous Louis XIV. On attend d'un seul homme, le Président de la République, qu'il décide de la politique à mener, nomme ses ministres, mette en œuvre ses idées et en évalue lui-même les résultats. C'est d'une prétention sans nom : on ne voit ça que dans les entreprises commerciales, et encore, même là, les actionnaires peuvent virer le patron.

Et tous les mois, on a droit à ça. Les journaux du renoncement ne posent jamais la bonne question : « Comment révolutionner nos institutions ? »

On ne peut pas continuer comme ça. Les gilets jaunes ont raison de réclamer un pouvoir de contrôle et de révocation de l'exécutif : ce serait déjà ça. Les Darmanin et les Pénicaud qui se croient portés par la volonté du peuple sont aveuglés par leur sentiment de majorité... Majorité, tu parles ! 18%.


Acceptons de voir les faiblesses de notre système, et osons d'autres formes de démocratie ! Il le faudra bien si nous prétendons nous attaquer, un jour, à notre plus grand défi : la crise écologique, contre laquelle le système actuel ne peut rien.


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