Oui, on a le droit de se moquer des religions. Et heureusement, le dessin a la peau dure, lui :
Oui, on a le droit de penser que ces saints croyants ne valent pas mieux que nous, misérables infidèles. Oui, on a le droit de critiquer leur manière étriquée de voir le monde, leur myopie totale quant au plaisir, quant à la tolérance, quant au savoir-vivre. On a le droit d’aimer qui l’on veut, de baiser un homme ou une femme - même en alternance - et d’enculer son conjoint - avec son accord. On a le droit de manger du porc, des fruits de mer et de boire de la bière, sans subir de regards accusateurs remplis d’ignorance - et de frustration.
On a le droit de penser que les religions sont des instruments de domination, au service de mâles hyper-conservateurs - mais en robes - dont le seul objectif est de préserver l’ordre établi. On a le droit de critiquer leurs positions, de vouloir donner aux femmes le contrôle de leur vie sexuelle, d’exiger que les homosexuels soient respectés et puissent avoir une vie normale.
On a le droit de savoir que Dieu n’existe pas - comme d’autres ont le droit de croire qu’il existe, tant pis pour eux. On a le droit de dessiner Mahomet avec une bombe sur la gueule, un pape grabataire qui se fait sucer par un enfant de chœur et un rabbin qui piétine la Palestine une Torah à la main. On a même le droit de faire rire et de faire réfléchir, sans se voir assassiné par le premier soldat de Dieu venu venger son prophète et défendre sa petite lubie. On a le droit d’être athée, de vivre son athéisme, de le revendiquer, de militer pour un monde athée, et même pour une éducation à l’athéisme. La laïcité ? C’est un bon début, mais on est assez intelligents désormais pour comprendre que toutes les religions sont arbitraires - et que ce qui est arbitraire entrave toujours la pensée et le progrès. On a le droit de démontrer que Dieu a toujours été dangereux, quel que soit le niveau d’embrigadement de ses supporters. On a le droit d’essayer d’ouvrir les yeux de tous ceux - jihadistes ou vieilles mamies - qui ne connaissent qu’un seul livre.
On a le droit d’attendre des physiciens une prise de position sur l’improbabilité de l’existence de Dieu. La science a déjà balayé les pouvoirs surnaturels conférés aux dieux, le géocentrisme, l’anthropocentrisme, les récits évolutionnistes, et tous ces miracles de fiction que même un enfant de 4 ans ne croirait pas - pour paraphraser Einstein. On a le droit de terminer le travail ! Chacun doit prendre sa part de responsabilité, si on veut en finir un jour avec cette folie. Les « théologiens », qui prétendent tenir des discours scientifiques, ne se privent pas de gloser : entartons-les, et exigeons du courage de la part des hommes de raison pour les combattre.
On a le droit d’affirmer avec vigueur que Dieu n’existe pas, et de tenir tête à tous les croyants qui réclament le respect de leurs croyances, parce que nos convictions méritent encore plus de respect, elles qui sont enracinées dans des arguments. Qu’ils viennent, ceux qui veulent nous persuader que leurs créations existent ! On n’a pas peur du débat, on les écrasera à plate couture. Sans jamais tirer une balle.
Michel de La Teigne