C’est comme ça qu’on finit par appeler son môme « trou du cul ». A force de vouloir choisir un prénom américain, à tout prix, parce que tout sonne mieux en « anglais chewing-gum »… Au Brésil, il y a même des enfants nommés Facebook ! Facebook Pereira, Facebook da Costa. Sans rire, pourquoi faire des gosses, si c’est pour les haïr à ce point ? Et le pire, c’est que cette cliente allait où ? A un meeting du Front National. Ça ne s’invente pas.
Les racistes - pardon, les électeurs du Rassemblement Bleu Marine, qui n’ont rien contre les étrangers mais les préfèrent bombardés en Syrie ou noyés en Méditerranée - les racistes, donc, n'aiment ni les Noirs, ni les Arabes, mais ils adorent la culture américaine. Pourquoi cette préférence ? Croient-ils qu’un pays dominé par des descendants de colons européens soit plus proche de nous que les Méditerranéens avec lesquels nous avons des millénaires d’histoire commune ? Assurément. Savent-ils seulement que les Arabes nous ont donné les chiffres, l’hygiène et les bases de la médecine ? Probablement pas : ils doivent croire le savon a été inventé à Marseille et que Doc Gynéco a révolutionné l’anatomie.
On l’a démontré ici, le racisme est une forme d’ignorance. Des imbéciles comme Donald Trump déclarent être fermement opposés à l’immigration, et vouloir bâtir un mur de 3100 kilomètres de long à la frontière mexicaine, sans penser un seul instant que l’histoire des Etats-Unis toute entière est une histoire d’immigrants venus en territoire indien…
Ben Carson, ministre de Donald Duck Trump, a même déclaré il y a trois mois que les esclaves étaient des immigrants venus aux Etats-Unis réaliser le rêve américain. Ses ancêtres noirs doivent apprécier. La culture de ces gens-là est si vaste, qu’elle ferait s’enorgueillir Franck Ribéry de son propre niveau intellectuel. On est mal, on est vraiment mal.
Alors qu’une jeune militante lepéniste veuille appeler son fils « cul » parce qu’elle trouve ça plus joli que « Michel », passe encore, ça n’aura de conséquences fâcheuses que pour une personne… Mais par pitié, je vous en conjure, si vous vous apprêtez à voter comme elle ce week-end, partez plutôt au camping, et confiez votre procuration à quelqu’un d’intelligent.
Michel de La Teigne