Galerie Toutes les histoires Qui suis-je?


C’est toujours un plaisir d’emmerder un type sans scrupule. D’ailleurs, depuis que je tiens ce blog, à chaque fois que je cours sur le haricot d’un puissant, je le fais un peu pour vous, pour partager mon bonheur ! Ne me remerciez pas : c’est quand même celui qui dézingue qui en profite le plus.


Je m’en suis déjà expliqué ici : je considère qu’il y a trop d’argent dans le métier d’avocat. En somme, les ténors des vices de forme sont trop riches pour être honnêtes :

  • un avocat grassement payé défendra n’importe quelle cause, si injuste soit-elle ;
  • le petit sans le sou en face du gros puissant sera forcément moins bien défendu

Cette allégeance de la justice au fric porte en elle l’iniquité, aussi vrai qu’un riche est mieux soigné qu’un pauvre. Si j’osais, je dirais que la défense devrait être une mission de service public, au même titre que l’éducation, la santé, la sécurité et l’alimentation, mais je me ferais taxer de gauchisme alors je ferme ma gueule. N’empêche. Il faut souvent un regard extérieur pour améliorer les choses. Je ne suis pas juriste, mais jamais les avocats ne réformeront eux-mêmes leur activité. Demandez au MEDEF de limiter la rémunération des patrons, ou aux politiques de renoncer à leurs privilèges dignes de l’Ancien Régime… Ces choses-là ne changent qu’avec un bon coup de pied au c.. dans la fourmilière, même lorsqu’il s’agit de servir l’intérêt commun.

- Respecter les gens qui ne sont rien ? Mais Manu, vous n’y pensez pas ! Vous avez perdu la tête. (Qu’Antoinette se rassure, Manu n’a jamais eu cette intention.)

Installés dans leurs profits, affalés dans leur jouissance, les individus en place écrivent l’histoire qui justifie chaque jour leur position. Dans l’entre-soi, il y a mille raisons de considérer que les choses sont parfaites telles qu’elles sont, et qu’elles ne sauraient être autrement. Quand vous avez l’expertise et l’assurance d’être soutenus par vos pairs, comment imaginer que vous puissiez avoir tort ? Comment souffrir la moindre contestation, exprimée par des « ploucs » qui n’y connaissent rien ? C’est ainsi que les conservatismes se perpétuent et ralentissent l’expansion du progrès social.


Mais nous, les ploucs, nous pensons. Nous, les misérables, nous voyons que la puissance est injuste, dans la quasi-totalité des cas. Nous pourrions nous résigner - beaucoup autour de moi l’ont fait, d’ailleurs - mais l’injustice a cela de merveilleux qu’elle porte en elle une increvable faim de révolte.

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