Galerie Toutes les histoires Qui suis-je?


Sympa, ce Pierre-Féline ! Je pourrais en profiter pour écrire un billet sur les travestis, ce serait formidablement putaclic... Mais je suis Président de la République. Et en tant que Président, je dois vous parler d'écologie, quitte à saisir la moindre occasion.


L'occasion du jour, c'est ce Pépito à l'huile de palme. Rassurez-vous, pas de photo d'orang-outan qui pleure sur ce blog : qui veut en voir en trouvera beaucoup sur internet, et des chiffres qui le glaceront encore plus d'effroi que la vision de ces primates exilés.

Place aux questions de fond : peut-on sauver la planète en arrêtant de manger des Pépito ? Autrement dit, l'action individuelle cumulée de milliards de consommateurs peut-elle suffire à générer de grands changements ?

Pardon, mon webmestre m'ordonne de poster ici une image putaclic. Je proteste énergiquement, mais il est ceinture bleue de taekwondo... Et ne me demandez pas ce que ce bouledogue fait là.

Eh bien, je ne crois pas. Arrêtez de manger des Pépito, tirez la chasse d'eau moins souvent et fuyez EDF pour Enercoop, c'est bien... Mais ça ne suffira pas. Le désastre écologique est tel, et tellement général, à tous les niveaux, que des actes individuels ne suffiront pas. Parce que c'est un problème systémique : autrement dit, c'est le système qui nous encourage à consommer beaucoup, à jeter beaucoup, à ne pas prendre le temps de faire des choix raisonnés... Et nous faisons de notre mieux à l'intérieur de ce système - le capitalisme consumériste - parce que notre instinct de survie nous commande de nous adapter. Mais on ne peut pas changer le système individuellement ; quels que soient nos efforts, si nous ne voyons pas plus large, si nous ne menons pas d'action collective, nous courons ensemble à notre perte.

Si nous sommes capables en revanche de renverser la table, de changer radicalement le système, de le révolutionner littéralement, nous avons une chance de laisser aux générations futures un monde à peu près aussi beau, et riche, et confortable que le nôtre. Mais cela ne se fera pas dans la douceur, la tiédeur progressive d'une transition réformiste, avec ceux qui veulent que ça n'aille surtout pas trop vite, au nom du « réalisme » politique, pour ne déranger personne.

Je vais même aller plus loin : ceux qui écrivent des livres comme Ça commence par moi ou font des vidéos pour faire croire que tout part de l'individu, du petit colibri qui fait sa part du taf avec sa goutte d'eau dans le bec, ceux-là sont les complices imbéciles du conservatisme et de l'immobilisme. Parce qu'ils participent à faire croire qu'on y arrivera avec Macron, de Rugy, Canfin et toute cette brochette d'invalides écologiques, qui n'ont rien compris à l'avenir.


Notre salut sera radical ou ne sera pas.

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