Galerie Toutes les histoires Qui suis-je?


Gérard est un précurseur. N’en doutez pas : les vacances au bistro, c’est l’avenir.

Et lui, vous le reconnaissez ? C’t’un aut’pote. Là, il fait un safari-bouteilles.

Eh oui ! Le tourisme de masse a ses limites. Pour les pauvres, en tout cas, je crois que la messe est dite. Pour au moins trois raisons.

L’écologie, d’abord. Un jour — même si ça fait longtemps qu’on le dit — le kérosène sera plus cher. Les Etats finiront par le taxer, comme l’essence. Et comme nous sommes de plus en plus nombreux à nous partager le caillou, à vouloir voyager partout, comme si nous étions seuls sur Terre… Le voyage deviendra cher, très cher. Je ne le vois pas comme un drame, au contraire : on apprendra à apprécier les régions où nous vivons. On refera d’un voyage en Egypte le fantasme d’une vie, et on le vivra plus intensément que les crétins qui s’entassent dans la première croisière sur le Nil venue, croyant découvrir cinq mille ans d’histoire en deux semaines. On rêvera comme on ne rêve plus depuis longtemps. Le temps et l’espace reprendront toute leur valeur.

Les épidémies, ensuite. Vous avez probablement beaucoup moins voyagé depuis un an… Et certains croient que 2020 fut une anomalie, que tout redeviendra comme avant. Pas si sûr. Sans verser dans les théories de l’effondrement, je pense que 2020 n’a pas été une anomalie, mais un aperçu des pires années à venir. Car si vous vous intéressez aux causes de l’apparition du Covid-19 — dont les gouvernements détournent soigneusement le regard — vous constaterez comme moi qu’elles résident dans l’élevage de masse et dans la destruction par l’humanité des espaces sauvages. Le réchauffement climatique nous promet également de libérer les super-virus enfouis dans le sol depuis des siècles… Ça, ça va être une grosse partouse pour les microbes (et on va servir de matelas). Eux copuleront, mais nous, au Cap d’Agde, on baisera moins qu’avant.

Et puis il y a le retour des privilèges. Comme nous sommes trop nombreux à vouloir voyager… Il va falloir faire un tri. Et deviner sur quel critère on va le faire ? Le mérite ? Le hasard ? Mwa ha ha ! La richesse financière, évidemment. Des villes comme Venise ou Lisbonne ont déjà annoncé des quotas de touristes pour réduire les nuisances. Comme elles ne veulent pas perdre trop d’argent, elles vont se réorienter vers le tourisme haut de gamme. Tout va devenir plus cher, et seuls les riches pourront parcourir le monde, tandis que les pauvres regarderont les voyages d’Arte (ou Pékin Express).


Heureusement, il y a Elon Musk et le tourisme spatial ! Elon va tous nous sauver, en faisant de Mars un paradis pour tous. Il est trop fort, Elon. Il a appelé son fils X Æ A-12 et c’est l’homme le plus riche du monde. Alors il ne peut pas se tromper. C’est sûr !


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