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Episodes avec les gens du chaud-bise-fesse: Précédent (#35) Suivant (#54)



Je ne vais pas accabler cette pauvre Muriel Robin… Je l’ai déjà bien égratignée lors de la course. Non, je vais vous parler d’un emblème du journalisme français, au service de tous les puissants et de toutes les compromissions : Paris-Match.



Comme tout le monde, il m’est arrivé de l’ouvrir en attendant le médecin. Dieu seul sait pourquoi tous les toubibs de France sont abonnés à ce magazine… Et il y a de bons articles dans Paris-Match, je le dis sans ironie. Les reportages de guerre sont souvent excellents, leurs photographies spectaculaires ET informatives, ce qui devient rarissime dans le cirque médiatique actuel…

Mais alors, pourquoi ces unes ? Pourquoi les couvertures de Paris-Match sont-elles toujours consacrées à des starlettes, à des animateurs de télévision ou aux parasites qui servent encore de rois aux régimes rétrogrades de Monaco et d’Angleterre ? Pourquoi s’intéresser à la femme de Nagui, et mettre sur un piédestal un type dont la seule compétence consiste à faire chanter faux des brailleurs de douche ? Pourquoi ériger Cyril Hanouna en père modèle et tenter de nous charmer avec les photos de ses enfants, alors que ce péteur de comptoir, ce jeteur de nouilles dans la calbar, ce chasseur d’adolescents homosexuels devrait être en train de redoubler sa classe de troisième pour la huitième fois ? Pourquoi tenter de nous émouvoir avec les filles de Johnny, la moto de Johnny, la femme de Johnny, la prostate de Johnny, la taille de la quéquette de Johnny et bientôt le déambulateur de Johnny ? Pourquoi Zahia se retrouve-t-elle en couverture de Paris-Match, plutôt que le massacre silencieux des Yéménites par les Etats-uniens et les Saoudiens ?

Sauras-tu retrouver, parmi ces vraies unes de Paris-Match, la seule parodie ?*

Sommes-nous trop cons aux yeux du rédac chef de Paris-Match, pour mériter une information de qualité ? Je l’ai pris en taxi, une fois. Sa défense : on donne aux gens ce qu’ils réclament. J’ai eu beau lui dire que je n’en avais rien à battre de Sophie Marceau, c’était sa seule réponse : on donne aux gens ce qu’ils réclament.



Réclamons autre chose. Arrêtons de baver devant des héros insignifiants. Je ne crois pas qu’acheter différemment soit la solution à tous nos problèmes, mais on respirerait déjà mieux sans les unes de Oops et de Paris-Match.

Michel de La Teigne

*Sarkozy. C’était facile : Sarkozy tout entier est une parodie.

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