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Valérie Trierweiler est la seule chose qui ait rendu François Hollande sympathique.



Professionnellement, c’était un homme politique lambda : à l’extrême-centre de l’échiquier, il a tenté de faire une politique « réaliste », et a donc contrarié la droite et déçu la gauche. C’est comme ça qu’on termine son quinquennat à 6% de popularité. Tony Blair disait : « Mon taux de popularité est inférieur au pourcentage d’Américains qui croient qu’Elvis Presley est encore en vie ». Pas loin, Hollande, pas loin !

Bref, dans le travail, Flamby a fait du « rien ne bouge » - à part le mariage homo, sa seule réussite. Mais c’est sur le terrain personnel que Valoche me l’a rendu sympathique.

Déjà, parce qu’on compatit toujours quand on voit un type affable avec une mégère.

En plus, il est tellement craquant. Gné hé hé.

Et puis le pauvre, quand même… Au lieu d’aller aux putes comme la moitié de ses congénères, François essaie d’avoir une relation normale avec une femme normale, lui, le président normal. Comme c’est mignon ! Mais mauvaise pioche : il tombe sur une journaliste au caractère de merde qui, dès la rupture, va s’empresser de lui faire le plus de mal possible. C’est terrible, les ex qui ne vous respectent pas. Raconter tous ces détails scabreux, comme l’agonie de Mamie Nova - la mère de Flamby - pour traiter le fils de couard… Ce plaisir à étaler la vie privée d’une autre personne, c’est la marque de l’indignité.

Et vous savez ce qui m’étonne le plus ? C’est que 600.000 Français aient acheté cette fiente de Merci pour ce moment. 600.000 acheteurs, 2.000.000 de lecteurs ! C’est délirant. Tout ça pour connaître le pan le plus ordinaire de la vie d’un chef d’Etat, s’il porte des slips ou des caleçons et s’il pète au lit… Il y a tellement d’autres choses à lire, morbleu ! Même pour ceux qui aiment la politique :  les mémoires de Churchill, par exemple, héros de guerre et Prix Nobel de Littérature. Mais non, 2.000.000 de Français préfèrent se palucher la scène où Trierweiler regarde un film sous la couette présidentielle dans Merci pour ce moment. Les gens sont bizarres (et souvent médiocres).



Tiens, juste pour relever le niveau, un peu d’humour winstonien sur son couple : « Tous les matins, j'apporte à ma femme son café au lit. Elle n'a plus qu'à le moudre. » Vous voyez, on n’est pas condamné à lire les merdes qui sortent en librairie : on peut aussi lire de bons vieux auteurs en bibliothèque. Renvoyez Musso à l’usine, et Valoche chez Paris-Match.

Michel de La Teigne

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