Galerie Toutes les histoires Qui suis-je?


En voilà deux qui sont très mal tombés ! Me faire rentrer dans une secte, moi ? Essayez donc d’emmener Depardieu dans un bar à jus. Ou Sarkozy à un de ses procès…



D’habitude, les recruteurs des sectes sont plus fins que ça. Un bon rabatteur de secte a les mêmes qualités qu’un cochon truffier : il sait ce qu’il cherche et se trompe rarement. Ses cibles préférées sont toutes les personnes en situation de faiblesse : les chômeurs, les immigrés déracinés, les malades physiques ou psychiques, les personnes âgées, les idéalistes… Oui, dans notre monde, être idéaliste - un compliment dans ma bouche - est une forme de faiblesse, évidemment : vous êtes si mal adapté à votre environnement, hélas.

La ressemblance entre ces deux truies est troublante, n’est-ce pas ?

Après le repérage, le rabatteur séduit sa cible par son sourire et la met en confiance grâce à son apparence irréprochable. Regardez une pub pour du dentifrice, c’est exactement la même méthode. Puis commence l’endoctrinement : on répète les mêmes messages à la victime, inlassablement - c’est le principe du chapelet : ça empêche de réfléchir. On lui impose des rituels d’initiation - comme la bar-mitzvah - on lui demande de se confier, de s’abandonner - comme au confessionnal… On lui fixe un emploi du temps rigide - comme les 5 prières quotidiennes de l’islam - pour l’enserrer encore un peu plus…

Tout cela isole la personne de sa famille et de ses amis. C’est le moment de porter l’estocade : le lavage du cerveau et du compte en banque peut avoir lieu. Et si tout a bien fonctionné, on a même un nouveau rabatteur bien docile… Bref, si l’enfer existe, c’est une secte.

On entend souvent dire qu’une religion, c’est une secte qui a réussi. C’est assez juste : même à l’époque de Jésus-Christ - où personne n’allait à l’école - il fallait être très persuasif pour faire croire à des milliers de naïfs qu’un barbu marchait sur l’eau et rendait la vue aux aveugles. Voilà donc une escroquerie réussie. Aujourd’hui, c’est plus difficile : l’instruction publique est une chose merveilleuse, qui nous met à l’abri de pareilles sottises… en théorie.

Car si nous sommes mieux armés qu’au Ier siècle, les sectes le sont aussi : elles ont le marketing. Un genre de lance-roquettes à cerveaux, à en juger par la stupidité consumériste des gens après une campagne de pub - pour l’iPhone X, par exemple. Alliées à la perte de sens de nos vies professionnelles, les techniques du marketing sont redoutables pour effriter l’esprit critique qui est censé nous défendre.



Alors restons vigilants : l’obscurantisme rôde. L’intelligence d’un peuple n’est jamais acquise. Mangez des témoins de Jéhovah.

Michel de La Teigne

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