Galerie Toutes les histoires Qui suis-je?


Pauvres chiards ! Ce n’est vraiment pas de leur faute. Ils se retrouvent accusés d’amplifier la catastrophe écologique, alors qu’ils n’ont pas demandé à naître dans cette daube… Par contre, à leurs darons, j’ai deux mots à dire.


Sur ce sujet, il faut être pédagogue, et je vais donc m’y efforcer - au lieu d’être aussi brutal que d’habitude. Nous sommes 7,5 milliards. Il est prévu que nous soyons 11 milliards en 2100, avant que - peut-être - la population mondiale ne commence à décroître.

Le problème, c’est qu’aujourd’hui, à 7,5 milliards, nous consommons en 7 mois ce que la Terre peut nous donner en un an ; pendant les 5 mois suivants, nous détériorons inexorablement la nature. Quand nous serons 11 milliards, nous passerons donc plus de temps à épuiser la Terre qu’à la régénérer… A moins d’en finir brutalement avec la société de consommation, ce qui n’est pas acquis compte tenu des forces en présence.

On connaît les activités qui abîment notre planète : notre consommation excessive de produits animaux, notre consommation de pétrole et de plastique, via le transport automobile et aérien… Tout cela est soigneusement répertorié dans de très jolis graphes avec des pourcentages. Une stratégie logique consiste donc à tenter de réduire notre impact dans ces différents domaines : à manger moins de viande, à privilégier les transports en commun, à éviter les contenants jetables…

Mais bon sang, ça ne suffit pas : nous sommes déjà dans le rouge, et toutes les puissances commerciales et politiques sont contre nous ! Agir sur chaque part du camembert ne nous sauvera pas : il faut agir sur la taille du camembert. Autrement dit, nous pourrions préserver la planète en étant moins nombreux. Et plutôt qu’un génocide - fastidieux et salissant - je propose une solution douce : faire moins d’enfants.

J’entends déjà les fondamentalistes de la maternité caricaturer cette proposition : C’est le retour de Malthus ! Et des Chinois mangeurs d’enfants ! Et ta sœur, espèce de pondeuse décérébrée. Je ne prône rien de tout ça. Je propose un simple vœu, une recommandation à intégrer dans son comportement, dans ses choix de vie :

Faisons chacun un enfant de moins… que nous le souhaiterions

Je rêve de voir un jour ce slogan porté par des millions de militants à travers le monde.

Je sais bien que le désir de pa·maternité n’est pas le même chez les uns et les autres. Moi qui n’ai jamais eu envie d’avoir d’enfants, je m’efforce d’adapter autant que je le peux mon mode de vie, pour faire ma part d’efforts… Mais c’est peu de chose, par rapport à l’empreinte écologique d’une personne de plus. Se poser la question de faire un enfant de moins, c’est le meilleur cadeau que vous puissiez faire à notre Terre commune.

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